Etudier – rechercher – créer une entreprise
Ecoles
polytechniques et innovations –
Start-ups et Spin-offs sous l'angle particulier de la formation,
de la formation continue et des structures de support (THISS)
Les créations d'entreprises revêtent une grande importance dans le débat politique et scientifique. Elles sont considérées comme une source de changement structurel économique et de croissance. L'étude réalisée par Adrian Berwert, Eva Lüthi, Andrea Leu, Daniel Künzle et Heinz Rütter se base sur le projet THISS (Ecoles polytechniques et innovations – Start-ups et Spin-offs sous l'angle particulier de la formation, de la formation continue et des structures de support). Elle enquête sur les phases de fondation et de développement des entreprises créées par des diplômées et des diplômés des Hautes Ecoles à vocation technique. Le rôle des Hautes Ecoles dans ce processus fait l'objet d'une attention particulière.
L'étude compare des créatrices
et créateurs d'entreprises avec des non-créateurs ou des créateurs
potentiels. Elle thématise en outre les différences liées
au fait que les diplômé(e)s ont suivi une EPF ou une HES.
L'enquête THISS a permis de dégager pour la première fois
des résultats ressortissant aux sciences techniques qui sont représentatifs
à l'échelle suisse. Les autrices et auteurs résument les
résultats principaux en 17 thèses:
A propos de la motivation et du potentiel de création
L'indépendance, l'autonomie, l'épanouissement personnel et le désir de diriger sa propre entre-prise sont les principales motivations d'une création d'entreprise.
A propos des obstacles à la création d'entreprise
La principale raison pour laquelle un/e diplômé/e ne crée pas d'entreprise est que sa situation professionnelle actuelle le satisfait.
Les problèmes de financement sont un obstacle capital à la création d'une entreprise.
A propos des principaux facteurs de succès des processus de création
L'expérience professionnelle a une influence déterminante sur la motivation à la création d'entreprise et sur le comportement pendant le processus de création.
Les contacts et les réseaux personnels favorisent les créations d'entreprises.
A côté de connaissances pratiques sur les opérations qu'implique la création d'une entreprise, les créateurs/trices d'entreprises ont besoin de soft skills étendus et de compétences en économie d'entreprise. Ils devraient être capables par exemple de mener une réflexion globale, de manager un projet, d'élaborer des solutions et de bien communiquer.
Les prestations de services favorisant la création d'entreprise sont plus importantes pour les créateurs/trices d'entreprises potentiels que pour ceux et celles qui ont déjà concrétisé leur intention.
A propos du rôle des Hautes Ecoles dans le processus de création
Dans la phase qui précède la création et dans la phase de motivation, les Hautes Ecoles, grâce à leur potentiel de contacts, donnent des impulsions importantes pour les processus de création.
Les activités dans le domaine de la recherche favorisent les processus de création.
Les Hautes Ecoles sont placées devant le défi de transmettre non seulement des connaissances techniques et scientifiques, mais aussi des soft skills et des compétences en économie d'entreprise.
Pour les créateurs/trices
d'entreprises, la principale offre de formation continue organisée
est celle des Hautes Ecoles. Même s'il existe un grand besoin de formation
continue dans le domaine du management, les formations continues visant
à des spécialisations revêtent une place importante.
A propos de la caractérisation et du développement des entreprises créées
Les entreprises créées par des diplômé(e)s des Hautes Ecoles à vocation technique ont un taux de succès réjouissant.
Les créations d'entreprises à vocation technique ne sont pas toutes des créations high-tech innovatives. Leurs effets sur l'emploi sont comparativement faibles.
A propos des différences entre les Hautes Ecoles Spécialisées et les deux EPF
Les diplômé(e)s des Hautes Ecoles Spécialisées se plaignent davantage des obstacles financiers qui rendent la création d'entreprise difficile.
Les recherches postgrades favorisent la tendance à la création d'entreprise. A cet égard, les Hautes Ecoles universitaires ont l'avantage sur les Hautes Ecoles Spécialisées. Les diplômé(e)s des Hautes Ecoles Spécialisées expriment en outre un besoin plus fort de prestations de services de leur Ecole pour soutenir les créations d'entreprises.
Les créateurs/trices d'entreprises qui ont suivi une Haute Ecole Spécialisée se mettent plus souvent à leur compte seuls que les créateurs/trices issus des deux EPF, qui créent plus souvent des entreprises.
Les auteurs et autrices énumèrent
différents champs d'action: ils/elles proposent de promouvoir l'esprit
d'entreprise chez les étudiant(e)s et le corps intermédiaire.
Dans le domaine de la qualification à la création, les plans d'études
des Hautes Ecoles doivent être complétés. Il s'agit de mettre
au premier plan une compétence étendue, qui ne se limite pas à
la transmission de connaissances et de compétences entrepreneuriales
spécifiques. Une force particulière des Hautes Ecoles réside
dans le domaine de la mise en oeuvre et de la commercialisation de connaissances
et de know-how résultant de travaux de recherche. En outre, il faut développer
davantage les réseaux à l'intérieur des Hautes Ecoles et
avec l'environnement extérieur.
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